Résidus de phytos : dix États membres veulent aligner les normes à l’importation
Plusieurs États membres de l’Union européenne, dont la France, demandent d’abaisser le seuil légal de résidus de phytos autorisés dans les denrées alimentaires importées pour les produits phytosanitaires interdits dans l’Union.
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Dans un document (en anglais) daté au 20 juin 2025, les ministres de l’Agriculture de la France, de la Bulgarie, de la Croatie, de la Grèce, de la Hongrie, de l'Italie, du Luxembourg, de la Roumanie et de l'Espagne, avec le soutien de l’Autriche, demandent à abaisser les limites maximales de résidus (LMR) pour les phytos qui ne sont plus autorisés dans l’Union européenne.
Une réponse aux manifestations de 2024
La présentation de ce document est à l’ordre du jour du conseil européen de l'agriculture et de la pêche du 24 juin 2025. Ils souhaitent ainsi un « alignement des normes de production appliquées aux produits importés ». Ces pays souhaitent que les LMR soient abaissées à la limite de détection dans un délai de six mois. La révision du règlement est « urgente » et « cruciale pour notre secteur agricole », écrivent-ils.
Cette initiative répond notamment « aux demandes formulées par le secteur agricole pendant la crise du premier semestre de 2024 ». Ces États estiment que « le secteur agricole de nos États membres a réaffirmé l’importance, à ses yeux, de la cohérence entre les règles de production que nous nous fixons dans le cadre du marché intérieur et celles que doivent respecter les produits des pays tiers commercialisés sur ce même marché intérieur. »
Les ministres européens de l’Agriculture estiment par ailleurs que « des actions de sensibilisation auprès des pays tiers seront nécessaires afin d’expliquer les raisons de cette révision en termes de protection de la santé et de l’environnement, ainsi que de compatibilité avec les normes de l’OMC. »
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